Marie-Claire Blais
Romancière, dramaturge et poète
Doctorat honoris causa ès lettres
Née à Québec en 1939, Marie-Claire Blais, romancière, dramaturge et poète, est au cœur du paysage littéraire francophone depuis plus de 40 ans.
Deux professeurs de l’Université Laval, Jeanne Lapointe, de la Faculté des lettres, et le père Georges-Henri Lévesque, de la Faculté des sciences sociales, ont accompagné une timide, mais brillante étudiante et favorisé la publication de son premier roman, La belle bête, en 1959. Marie-Claire Blais avait 20 ans. La bibliographie de cette auteure de réputation internationale compte maintenant plus de 25 romans, 7 pièces de théâtre, des récits, des nouvelles, des recueils de poésie, des textes radiophoniques et des scénarios. Marie-Claire Blais est aujourd’hui une auteure classique de la littérature québécoise que l’on n’hésite pas à comparer à Virginia Woolf ou à William Faulkner.
Bourses, prix et distinctions jalonnent sa carrière: Prix de la langue française (1961, La belle bête), bourse Guggenheim et prestigieux prix Médicis (1966, Une saison dans la vie d’Emmanuel), Prix du Gouverneur général du Canada (1969, Les manuscrits de Pauline Archange, 1979, Le sourd dans la ville, 1996, Soifs, 2008, La naissance de Rébecca à l’ère des tourments), prix Canada-Belgique (1976), prix Athanase-David en 1982, Prix de l’Académie française (1983, Vision d’Anna), prix Duvernay (1988), Prix international de l’Union latine des littératures romanes (1999), Grand Prix littéraire international Métropolis Bleu (2000), Prix littéraire de la Fondation Prince Pierre de Monaco (2002), prix Gilles-Corbeil de la Fondation Émile-Nelligan (2005) et prix Matt-Cohen du Writer’s Trust of Canada (2007). Membre de l’Ordre du Canada (1975), de l’Ordre national du Québec (1995), Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France (1999) ainsi que Chevalier de l’Ordre National du Mérite (2008), Marie-Claire Blais est aussi la première auteure nord-américaine invitée à se joindre à la prestigieuse Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (1993). Elle reçoit également un doctorat honoris causa de l’Université York (Ontario) en 1975, de l’Université Victoria (Colombie-Britannique) en 1990 et de l’Université de Lyon en 2003.
Québécoise dans l’âme, Marie-Claire Blais s’est imposée, partout dans le monde, comme une infatigable défenseuse de la francophonie. Les traductions lui ont aussi acquis un lectorat international. Un appareil critique considérable, composé d’articles, d’entrevues, d’essais, de mémoires et de thèses, accompagne désormais son œuvre. Par son éthique de l’engagement et sa défense de valeurs profondément humaines, Marie-Claire Blais témoigne éloquemment du fait que la littérature et les arts contribuent à sauver la société de l’inhumanité.
En offrant à Marie-Claire Blais la plus haute distinction, l’Université Laval rend hommage à son parcours exceptionnel ancré dans les lettres québécoises. Son œuvre inspirante, qui rayonne dans le monde entier, donne une profonde raison d’espérer. En acceptant ce doctorat d’honneur, c’est son alma mater qu’honore cette grande auteure.