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Éméritat

L'éméritat est la plus haute reconnaissance que l'Université Laval peut accorder à un membre du corps professoral.

2016

Jean Amiot

Un grand visionnaire
Professeur émérite

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Le professeur Amiot s’est totalement investi dans la vie de sa faculté. Il y a occupé des fonctions de directeur des programmes de 1er cycle, ainsi que de ceux des programmes de 2e et de 3e cycles. Il a aussi été directeur de centres de recherche. D’abord, du CREN, de 1986 à 1989, puis du STELA, Centre de recherche en sciences et technologie du lait, de 1992 à 1994. Soulignons qu’il a été l’un des cinq cofondateurs du STELA. Un centre de recherche qui jouit d’une excellente réputation internationale.

Ses recherches sur les hydrolysats des protéines alimentaires ont suscité de nombreuses collaborations. Son expertise a d’ailleurs été reconnue par de nombreux organismes, dont la Fédération internationale de laiterie, les gouvernements du Québec et du Canada, de même que l’Institut canadien des sciences et technologies des aliments.

En tout, 43 étudiants de cycles supérieurs en sciences et technologie des aliments ont réalisé leurs travaux de recherches sous sa direction. Il a publié plus d’une centaine d’articles scientifiques et de livres et a contribué à de nombreux ouvrages collectifs. Plus de 130 colloques et congrès l’ont reçu.

Le professeur Amiot a fait partie de nombreux comités, dont le Conseil universitaire et le Conseil de la Faculté des études supérieures. Il a également été très actif au sein du Syndicat des professeurs de l’Université Laval.

Ses 35 années de carrière ont contribué au rayonnement de notre établissement et de sa faculté, et surtout à celui du Département des sciences des aliments. Une réussite dont il peut être fier.

Marie-Andrée Beaudet

Ambassadrice respectée des lettres québécoises
Professeure émérite

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Marie-Andrée Beaudet est une ambassadrice des lettres québécoises particulièrement respectée. Tout au long de sa carrière, elle a su convaincre que la recherche universitaire sur la littérature, contribuait à la vitalité de la culture. Madame Beaudet est entrée au Département des littératures de l'Université Laval en 1992. Jusqu'à sa retraite, en 2015, elle s'est consacrée aux champs de la sociologie de la littérature et de l'histoire littéraire. Elle a dirigé pas moins de 12 thèses de doctorat et de 42 mémoires de maîtrise.

Ses recherches ont porté sur le 19e siècle québécois ainsi que sur les œuvres d'auteurs comme André Langevin, Charles Ab der Halden et Réjean Ducharme. Les travaux pour lesquels elle est particulièrement réputée sont ceux sur Gaston Miron. En collaboration avec Pierre Nepveu, professeur de l'Université de Montréal, elle a établi, annoté et présenté trois des ouvrages de cet imposant poète. Trois éditions critiques qui ont d'ailleurs transformé la perspective des études québécoises sur l'œuvre de Miron.

La professeure Beaudet est reconnue pour avoir travaillé sans relâche à la structuration et au soutien de la recherche. Elle fut l'une des artisanes du plus important regroupement de chercheurs en littérature et culture québécoise, le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoise (CRILQC), dont elle assuré la direction de 2002 à 2005. Ce centre est né de la fusion des anciens Centre de recherche en littérature québécoise (CRELIQ) de l'Université Laval, et Centre d'études québécoises (CETUQ) de l'Université de Montréal.

Outre son engagement pour le CRILQC, Marie-Andrée Beaudet a aussi siégé au Conseil d'administration du Fonds de recherche du Québec – Société et culture. À la Faculté des lettres et des sciences humaines, elle a occupé la fonction de vice-doyenne à la recherche, à la création et aux études supérieures.

Ayant toujours eu à cœur de concilier le milieu scientifique et le milieu culturel, Marie-Andrée Beaudet a siégé au sein de plusieurs organismes majeurs ou de jurys de prix culturels et scientifiques prestigieux tout au long de sa carrière, dont le prix Athanase-David et le Prix Léon-Gérin. Vice-présidente du conseil d'administration de la Fondation Émile-Nelligan depuis 2001, elle a été et est encore aujourd'hui responsable des prix Émile-Nelligan et Gilles-Corbeil, considéré comme le «Nobel» québécois de la littérature.

Yvon Cormier

Bâtisseur de l'IUCPQ
Professeur émérite

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De la carrière d'Yvon Cormier, on retiendra sa contribution exceptionnelle à la destinée de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ). En plus d'y exercer ses fonctions durant 37 ans, il a été l'un de ses plus importants bâtisseurs.

C'est à l'Université Laval qu'il a terminé sa spécialité en pneumologie, en 1975. Il y est revenu en 1977, après un passage à la prestigieuse Université Johns-Hopkins de Baltimore et y est resté jusqu'à sa retraite en 2014. Son parcours a inspiré de nombreux étudiants qui ont suivi sa trace. Yvon Cormier a été le superviseur de quatre résidents en médecine, de sept résidents en pneumologie, de deux résidents postdoctoraux et d'autant de fellows.

Yvon Cormier a régulièrement assumé des fonctions de superviseur d'unités d'enseignement en médecine, tout au long de sa carrière. Il fut également un conférencier recherché, l'invité de grandes associations, dont l'American Thoracic Society et l'American College of Chest Physicians. La production scientifique d'Yvon Cormier a été exceptionnelle, totalisant plus de 100 manuscrits et 150 communications scientifiques. Il a reçu des subventions du Conseil de recherches médicales, des Instituts de recherche en santé du Canada et de l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail.

C'est lorsqu'il a été responsable de l'Unité de pneumologie et directeur du Centre de recherche de l'ancien Hôpital Laval, qu'il a travaillé activement à créer l'IUCPQ, le plus important centre de soins et de services surspécialisés en cardiologie, en pneumologie et en chirurgie de l'obésité, de l'est de la province. La Faculté a profité de son dévouement lorsqu'il a occupé la fonction de vice-doyen à la recherche, de 2006 à 2010.

Pour souligner toutes ces réalisations, Yvon Cormier a reçu le prix carrière du Département de médecine de l'Université Laval, en 2011. Une récompense qui souligne bien à quel point son œuvre de chercheur et de professeur est précieuse.

Jean-Marie De Koninck

Un acteur de changement social
Professeur émérite

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Le nom de Jean-Marie De Koninck a retenti bien au-delà des frontières de l’Université Laval. Pédagogue innovateur, il est surtout reconnu comme un homme totalement engagé dans son milieu.

Professeur au Département de mathématiques et de statistique de 1976 à 2016, il y a occupé des fonctions clés, comme directeur adjoint du Département de mathématiques et directeur des programmes de 2e et 3e cycles en mathématiques et statistique. Il a pu partager ses connaissances à travers 15 ouvrages, 127 publications dans des revues scientifiques et comme conférencier sur presque tous les continents. Il a reçu de nombreuses subventions et le Conseil de recherches en science naturelles et en génie du Canada lui a récemment attribué deux subventions majeures, dont PromoScience, pour les projets encourageant la découverte des sciences chez les jeunes.

Le remarquable engagement de Jean-Marie De Koninck pour la promotion et la vulgarisation scientifique se poursuit toujours. Il est, entre autres, directeur du programme Science et mathématiques en action (SMAC), membre du Comité consultatif national sur les filles et les STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), ainsi que président du Comité de la Chaire en journalisme scientifique de l’Université Laval.

Comme fondateur de l’Opération Nez rouge, Jean-Marie De Koninck a reçu le prix du Solliciteur général du Canada pour sa contribution exceptionnelle à la prévention du crime. Il est Officier de l’Ordre du Canada et Chevalier de l’Ordre national du Québec. En 2016, l’Institut de mathématique Fields de Toronto lui a remis le Margaret Sinclair Award pour l’excellence et l’innovation en éducation mathématique et le prix Thérèse-Casgrain, pour l’engagement de toute une vie, lui a récemment été décerné. Ses réalisations nous prouvent que l’engagement du chercheur est un puissant moteur de changement pour la société.

Jacques Deslauriers

Un pédagogue estimé
Professeur émérite

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Jacques Deslauriers a su communiquer son amour pour le droit civil québécois à toute une génération d’étudiants. La qualité de son enseignement a été maintes fois reconnue par ses étudiants et les nombreuses distinctions qui lui ont été décernées en sont certainement la meilleure preuve. En plus de ses 40 années de carrière comme professeur à la Faculté de droit, Jacques Deslauriers a consacré 20 ans de sa vie à l’École de formation du Barreau du Québec.

Les livres phares qu’il a publiés ont contribué à former bon nombre d’étudiants en droit à travers le Québec. Ses travaux sont cités fréquemment par les juges de la Cour d’appel du Québec, de la Cour supérieure et de la Chambre civile de la Cour du Québec. Autant de signes de la pertinence et de la renommée de ses recherches. Durant toute sa carrière, Jacques Deslauriers s’est engagé activement dans la vie facultaire et universitaire, notamment comme adjoint au secrétaire général et délégué aux affaires juridiques. Il a travaillé à la rédaction de plusieurs règlements et à la mise sur pied du contentieux de l’Université Laval. Il a été membre de la Commission des affaires étudiantes et de la Commission des études et a assumé la présidence du Comité de discipline de l’Université et du Sous-comité de la recherche en sciences de la santé.

Sa carrière a été couronnée par de prestigieuses récompenses dont la Médaille du mérite et le titre d’Avocat émérite, décernés par le Conseil général du Barreau du Québec. Homme engagé, la retraite est pour lui synonyme de vie intellectuelle active. Il poursuit son œuvre en tant que professeur associé à la Faculté de droit. C’est une fierté et un honneur pour la Faculté, de compter parmi ses rangs un professeur aussi dévoué et fier de son établissement.

François Y. Doré

Une carrière exceptionnelle au service de son établissement
Professeur émérite

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François Y. Doré a exercé une profonde influence dans sa discipline scientifique et contribué grandement au développement de l’École de psychologie de l’Université Laval.

Le professeur Doré est entré au service de l’Université en 1978. Pendant les 37 années qui ont suivi, il a créé plusieurs cours dans les domaines de la psychologie de l’apprentissage, de la psychologie animale, des neurosciences et de la psychologie évolutionniste. Il a supervisé 12 doctorants et 32 étudiants à la maîtrise.

Sa carrière scientifique se distingue par les nombreuses subventions qu’il a obtenues ainsi que par le rôle qu’il a joué dans plusieurs sociétés savantes. C’est d’ailleurs son esprit innovateur qui lui a valu d’être nommé fellow de la Société canadienne de psychologie et de la réputée American Psychological Association.

Infatigable, la retraite ne l’a pas empêché de publier en 2015 Les origines du comportement humain et de la culture, et Dans la tête des animaux, présentement en librairie, tous deux aux éditions MultiMondes. Ces ouvrages s’ajoutent à la liste impressionnante de ses contributions : plus de 170 communications, une soixantaine d’articles scientifiques de haut niveau, ainsi que plusieurs livres, chapitres de livres et document scientifiques et pédagogiques divers.

François Doré a aussi mené une brillante carrière administrative. Il s’est véritablement mis au service de son Université en cumulant un grand nombre de postes de responsabilité, dont directeur de l’École de psychologie, adjoint au Vice-rectorat aux ressources humaines, directeur du Bureau des affaires professorales et du personnel ainsi que vice-doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales.

Il a fait preuve d’excellence, dans divers aspects de sa carrière. Professeur engagé, scientifique d’exception et administrateur dévoué, il aura marqué la mémoire de l’École de psychologie et de l’Université Laval.

Jacques Goulet

Un scientifique innovant
Professeur émérite

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Jacques Goulet est un leader et un innovateur. Sous sa direction, le Département des sciences des aliments, autrefois connu sous le nom de Département des sciences des aliments et de la nutrition, a connu un essor déterminant. L’industrie laitière a profité de son esprit inventif. Seul et en équipe, il a mené à terme des projets ambitieux, qui ont profité tant à l’Université Laval qu’au bien-être alimentaire des Québécois et des Canadiens.

Ses 38 ans de carrière chez nous ont été marqués par l’impulsion qu’il a donnée au Département des sciences des aliments. Dès son entrée en fonction comme directeur, en 1980, son leadership a propulsé l’unité au rang de plus grand département francophone dans cette discipline au Canada. Il a également contribué à faire figurer le département parmi les plus dominants en Amérique du Nord en ce qui a trait au nombre de professeurs et d’étudiants.

Ses qualités de leader ont également brillé grâce à ses innovations dans l’enseignement de la microbiologie alimentaire. Son expertise pédagogique était d’ailleurs recherchée en dehors des murs de l’Université. Ainsi, il a été formateur en salubrité alimentaire dans plusieurs grandes entreprises agroalimentaires québécoises et canadiennes. À l’Université Laval, c’est quelque 60 étudiants à la maîtrise et au doctorat qui ont bénéficié de son expérience et de son engagement. Son apport au développement de l’industrie laitière québécoise est des plus remarquables. Avec quatre autres professeurs, il a fondé, en 1985, le Centre de recherche en sciences et technologie du lait.

Parmi ses innovations, soulignons son travail pionnier au Canada sur la technologie d’ultrafiltration. Grâce à lui, la culture artisanale québécoise des levures et ferments lactiques a pu passer à l’échelle industrielle. Ajoutons à ce portrait son rôle de conseiller, exercé auprès d’une multitude de partenaires privés et publics. Sa médaille de distinction de l’Ordre des agronomes du Québec était plus que méritée, car ses contributions scientifiques et professionnelles sont exemplaires.

Michel Labrecque

Dévoué à la cause de la santé reproductive
Professeur émérite

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Le nom de Michel Labrecque est particulièrement associé à la santé reproductive masculine. Un sujet de recherche dont il est une figure de premier plan. Le professeur Labrecque a pris sa retraite du Département de médecine familiale et médecine d’urgence en septembre 2015, après une carrière ponctuée de réalisations marquantes.

Les approches qu’il a conçues et perfectionnées en santé reproductive et en obstétrique sont aujourd’hui intégrées à la pratique médicale dans les hôpitaux québécois. Il a fait avancer les connaissances en se penchant sur l’application des pratiques médicales, grâce aux technologies de l’information, sur la prise de décision partagée et sur la stérilisation masculine. Sa recherche a été propulsée par de nombreuses et prestigieuses subventions. Parmi celles-ci, mentionnons la bourse de chercheur-clinicien sénior du Fonds de recherche du Québec – Santé, qu’il a été le premier médecin de famille à recevoir. Au total, 73 subventions, dont 43 comme chercheur principal, lui ont été accordées.

Ses trois décennies d’enseignement clinique ont permis à des centaines d’étudiants de profiter de ses compétences. Il a dirigé les travaux de 17 étudiants de cycles supérieurs, de 106 résidents et de 19 stagiaires.

La contribution de Michel Labrecque à la vie intellectuelle a été exemplaire. Organisateur de congrès et de colloques internationaux, auteur de 289 publications scientifiques, communicateur auprès du grand public: il a porté plusieurs chapeaux avec grand succès. Il a pleinement mérité les 41 récompenses qu’il a reçues, dont la plus récente est le titre de Grand pionnier de la recherche en médecine familiale du Collège des médecins de famille du Canada. Sa plus généreuse réalisation est certainement le Fonds Michel-Labrecque en santé reproductive de La Fondation de l’Université Laval. Le fonds est consacré à la pérennité de l’enseignement et de la recherche dans ce domaine. Pour cela, il a été reconnu comme membre du Cercle de la rectrice de la FUL. En raison de son œuvre pionnière et de son attachement à son institution, Michel Labrecque brille parmi les figures les plus influentes de la Faculté de médecine.

Simon Langlois

Un regard clair sur le Québec d'aujourd'hui
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Grand observateur des mutations de notre société, Simon Langlois est reconnu pour sa perspective large sur le Québec. Ses travaux, internationalement appréciés, sont devenus des incontournables.

Après un doctorat à l’Université Paris-Sorbonne, il entre au Département de sociologie de l’Université Laval en 1979 où il est resté jusqu’en 2015. Son enseignement et sa recherche ont porté entre autres sur l’analyse de la transformation contemporaine du Québec, ses défis, son économie. Au cours de ses fructueuses années au Département, il a été membre du comité de rédaction de prestigieuses revues et à la tête de Recherches sociographiques pendant cinq ans. Sa carrière de chercheur a été prolifique: 160 articles scientifiques, une dizaine d’articles de dictionnaires et d’encyclopédies, 19 livres, 12 numéros spéciaux de revues et plus de 80 conférences à travers le monde. Titulaire pendant 4 ans de la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d'expression française en Amérique du Nord (CEFAN), sa réputation a transcendé les frontières du Québec. L’Institut de France l’a fait membre de l’Académie des sciences morales et politiques, et il a été fait chevalier de l’ordre des Palmes académiques.

Le Québec a reconnu son apport à la vie intellectuelle en lui décernant, en 2003, la médaille de l’Assemblée nationale. À l’échelle canadienne, il a été admis à l’Académie des sciences sociales et à la Société royale du Canada, dont il a été président de 2012 à 2014. Le Gouverneur général du Canada l’a honoré du Prix international en études canadiennes. Par son rayonnement international, Simon Langlois a sa place au sein des meilleurs représentants de la Faculté des sciences sociales et de l’Université Laval.

Gordon Mace

Pionnier des études sur les Amériques à l'Université Laval
Professeur émérite

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C’est certainement grâce à son engagement pour le développement des études sur les Amériques que Gordon Mace aura marqué le Département de science politique de l’Université Laval. Son œuvre a donné naissance à des projets de grande envergure, dont le Centre d’études interaméricaines, le Forum académique des Sommets des Amériques et l’École internationale d’été sur les Amériques, l’une des premières écoles d’été de l’Université Laval.

Artisan de l’interdisciplinarité, ses séminaires multidisciplinaires et les programmes d’études qu’il a contribué à élaborer, ont formé un grand nombre d’étudiants de tous les cycles. Pensons à son séminaire multidisciplinaire sur les Amériques, au Doctorat en études internationales, au cheminement en développement international de la Maîtrise en études internationales et au Baccalauréat en affaires publiques et relations internationales. Cela, sans compter la centaine d’étudiants à la maîtrise et au doctorat qu’il a dirigés vers le succès. Son intérêt pour l’enseignement de la méthode a donné lieu au premier manuel francophone de méthodologie de science politique, un ouvrage incontournable pour plusieurs générations d’étudiants.

L’Institut des hautes études internationales (HEI) lui doit aussi beaucoup. Il a participé à son rayonnement à titre de directeur de la revue Études internationales et dirigé sa principale équipe de recherche pendant 25 ans. Il fut aussi membre de son comité de direction pendant 20 ans.

Reconnu dans le monde entier pour ses recherches sur le régionalisme et la politique étrangère des Amériques, son expertise est recherchée. Il a rédigé, seul ou en équipe, pas moins de 15 livres, plus de 100 articles scientifiques et chapitres de livres et prononcé quelque 60 conférences lors de colloques et de congrès internationaux. La prolifique carrière de Gordon Mace a été reconnue par de prestigieuses récompenses. Entre autres, le Distinguished Scholar Award 2008, décerné par la section canadienne de l’International Studies Association. Une preuve parmi plusieurs autres de son sens de l’innovation et de la pertinence de ses recherches pour la science politique d’aujourd’hui.

Francine Saillant

Défenseure de la justice sociale
Professeure émérite

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Reconnue dans les champs de l’anthropologie médicale et des droits de la personne, Francine Saillant a fait de la justice sociale, la pierre angulaire de sa carrière. D’abord rattachée à l’École des sciences infirmières, de 1982 à 1996, elle a contribué au développement de l’anthropologie médicale. Sa recherche dans ce domaine a touché le cancer, les médecines populaires et alternatives, la santé des femmes, la santé mentale, les soins aux aînés ainsi que les soins comme univers de pratique et de signification.

De 1996 à 2015, on la retrouve au Département d’anthropologie de la Faculté des sciences sociales où elle s’est impliquée dans le développement de l’anthropologie des droits de la personne. Francine Saillant s’est penchée entre autres sur le thème du handicap, ainsi que sur des questions raciales et d’immigration. La création et l’interdisciplinarité caractérisent son apport à l’enseignement et à la recherche. Elle a notamment contribué à faire avancer les méthodes qualitatives, participatives et visuelles dans sa discipline et a beaucoup apporté à l’épistémologie des sciences de la culture en contexte de mondialisation.

Sa préoccupation pour la justice sociale et la reconnaissance des groupes minorisés a inspiré plusieurs générations d’étudiants. Plus de 70 étudiants à la maîtrise, au doctorat et au postdoctorat ont nourri leur passion et perfectionné leurs compétences sous sa gouverne. Elle a fait preuve d’un engagement sans faille dans la communauté universitaire.

Auteure de 24 ouvrages, de 160 articles et de 300 communications scientifiques, elle a récemment été nommée membre de la Société Royale du Canada et membre émérite de la Société canadienne d’anthropologie. Des reconnaissances qui confirment que Francine Saillant est une figure exceptionnelle de sa discipline.

Jean Talbot

Maître d'oeuvre de la biochimie médicale au Québec
Professeur émérite

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Jean Talbot a été intimement liée au développement de la biochimie médicale au Québec. Pionnier dans ce domaine, il aura beaucoup accompli pour faire évoluer sa spécialité, tant dans la pratique que dans la formation de la relève. Durant toute sa carrière, il a été au service de l’Hôtel-Dieu de Québec et du CHU de Québec et y a assumé diverses fonctions, dont celles de chef du Service de biochimie et de chef du Département de biologie médicale.

Il commence sa carrière de pédagogue en 1975, comme chargé d’enseignement, puis comme professeur de clinique et enfin comme professeur titulaire, jusqu’à sa retraite en mai 2013. Jean Talbot a été responsable de l’implantation de plusieurs programmes d’études et un des artisans du programme structuré de résidence en biochimie médicale et du réseau de résidence en biochimie médicale. Ce dernier programme a tissé des liens interuniversitaires précieux en réunissant quatre facultés de médecine du Québec. Son expertise l’a amené à diriger des projets d’envergure. Il a été le maître d’œuvre d’un programme de contrôle de la qualité dans les laboratoires de biochimie des hôpitaux du Québec.

Jean Talbot a présidé le Comité de contrôle de qualité de la Société québécoise de biochimie clinique. Un organisme dont il a été président et membre fondateur. Le réseau de la santé du Québec a maintes fois sollicité ses conseils pour des questions touchant la gestion des laboratoires hospitaliers. Une expertise pour laquelle le gouvernement l’a récompensée, en particulier pour sa contribution aux travaux du Conseil médical du Québec.

Son implication auprès de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, lui a valu d’être nommé membre émérite, une distinction rarement attribuée. Comme le prouvent toutes ces réalisations, Jean Talbot est de la trempe des bâtisseurs. C’est à ce titre qu’il aura fait rayonner sa faculté et l’Université Laval.

Bernard Têtu

Un imposant héritage
Professeur émérite

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Dès son entrée à la Faculté de médecine de l’Université Laval, en 1975, la carrière de Bernard Têtu s’annonçait prometteuse. C’est au prestigieux M.D. Anderson Cancer Center de l’Université du Texas, qu’il s’est spécialisé en pathologie chirurgicale oncologique, plus particulièrement en pathologie urinaire et gynécologique.

En 1986, la Faculté de médecine le recrute comme chercheur à l’axe oncologie du Centre de recherche du CHU de Québec. Il a été promu professeur titulaire en 1995, puis nommé chef de la division de pathologie du Département de biologie médicale en 1998. La contribution du professeur Têtu à la formation de la relève en anatomopathologie est considérable. Il a dirigé ou codirigé les projets de recherche de plus d’une vingtaine d’étudiants de cycles supérieurs et supervisé ceux de nombreux étudiants et résidents en anatomopathologie et autres spécialités, dont plusieurs sont devenus cliniciens-chercheurs.

La contribution de Bernard Têtu à l’avancement de la recherche est remarquable. Chercheur prolifique, il a signé ou cosigné près de 200 articles scientifiques et plus de 400 communications. L’une de ses réalisations les plus marquantes est sans doute la biobanque de plus de 5 000 spécimens oncologiques qu’il a montée au CHU de Québec. Il a aussi collaboré à la biobanque de l’IUCPQ, qui renferme quelque 3 500 échantillons tissulaires de cancer du poumon.

Son expertise en pathologie oncologique est reconnue à travers le monde. De 1991 à 1997, il a été examinateur, puis président du comité d’examen francophone de pathologie pour les examens du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Il a présidé le comité consultatif en anatomopathologie à la Direction québécoise du cancer du Ministère de la Santé et des Services sociaux, et a conçu pour ce ministère un plan global d’assurance qualité, adopté par tous les laboratoires québécois de pathologie.

La recherche, l’enseignement et l’engagement de Bernard Têtu, constituent un patrimoine précieux, auquel des générations de chercheurs pourront puiser.