Robert Sullivan
Professeur émérite
Robert Sullivan est reconnu mondialement pour la qualité de ses travaux de recherche et son rôle dans la communication et l’avancement de la science de la reproduction. Il a fortement contribué à la reconnaissance de la Faculté de médecine et de l’Université Laval comme pôle scientifique majeur pour la recherche sur les fonctions reproductives, la fertilité et la contraception masculine.
Modèle pour la relève
Professeur au Département d’obstétrique, de gynécologie et de reproduction de l’Université Laval depuis 1995, Robert Sullivan a obtenu le poste de professeur titulaire en 2002 et pris sa retraite en 2019. Tout au long de sa carrière, il s’est grandement impliqué dans l’enseignement et la transmission des connaissances.
Le professeur Sullivan a supervisé 25 étudiantes et étudiants à la maîtrise, 11 au doctorat et 10 stagiaires au postdoctorat. Certains d’entre eux ont poursuivi une carrière professorale, d’autres ont poursuivi des carrières scientifiques au gouvernement ou dans des entreprises privées au Québec, au Canada et sur la scène internationale. Outre ses encadrements aux 2e et 3e cycles, il a fait partie du jury pour 36 mémoires de maîtrise, 36 thèses de doctorat et 19 examens prédoctoraux.
Nommé directeur de l’unité de recherche en ontogenèse et reproduction du CHU de Québec en 2004, il est devenu directeur de l’axe de recherche Reproduction, santé de la mère et de l’enfant du CHU de Québec – Université Laval de 2008 à 2018. Durant son mandat, le professeur Sullivan a recruté plusieurs jeunes chercheuses-cliniciennes et chercheurs-cliniciens et jeunes chercheuses et chercheurs passionnés par la recherche fondamentale. Agissant comme mentor, il leur a permis de s’épanouir et de poursuivre une carrière professorale remarquable à l’Université Laval.
Robert Sullivan fut également actif dans le transfert et la mobilisation des connaissances au sein de l’Université Laval et au-delà. Il a, entre autres, collaboré au développement des programmes de procréation médicalement assistée et de l’enseignement et de la recherche en vasectomie. Il fut aussi un des membres fondateurs du Centre de recherche en biologie de la reproduction (CRBR), où il était le pilier de la recherche sur la fonction reproductive masculine.
Pionnier dans le domaine de la fertilité
Robert Sullivan a eu une carrière prolifique. En effet, il a déposé quatre demandes de brevet portant sur la contraception masculine et le diagnostic de l’infertilité masculine. En collaboration avec Transplant Québec, le professeur Sullivan a mis en place une banque de tissus unique à l’échelle internationale.
Durant sa carrière, il a écrit 128 articles scientifiques dans des revues internationales avec comité de lecture par les pairs, et six chapitres de livres. Le professeur Sullivan a également donné 82 conférences sur invitation sur la scène nationale et internationale, en plus d’être l’auteur de plus de 200 communications scientifiques. Il a aussi été membre de comités organisateurs de plusieurs congrès scientifiques internationaux dans des domaines touchant la reproduction et l’andrologie, dont la 7e Conférence internationale sur l’épididyme, l’International Congress of Andrology, et le congrès de la Society for the Study of Reproduction.
Tout au long de sa carrière, le professeur Sullivan s’est intéressé au pouvoir fécondant des spermatozoïdes et aux interactions entre les gamètes. Ses travaux de recherche visaient à faciliter la fécondation et à développer une méthode contraceptive masculine non hormonale. Il a aussi étudié les effets de la vasectomie sur les fonctions des spermatozoïdes afin de prédire le retour à la fertilité suite à la réversibilité chirurgicale de cette intervention: la vasovasostomie.
Le professeur Sullivan a aussi étudié les effets de la cryoconservation sur les spermatozoïdes pour améliorer les procédures et optimiser la qualité de la semence, ce qui est d’une grande importance pour les cliniques de procréation assistée, mais aussi pour l’industrie agroalimentaire, qui dépendent d’une bonne efficacité reproductive.
La qualité et l’aspect novateur de ses travaux de recherche ont été les assises d’un financement continu de la part des grands organismes subventionnaires fédéraux et provinciaux, souvent en partenariat avec l’industrie.